Des paroles de François 
pour fêter le Sacré-Cœur de Jésus

juin 2025

Au moment où nous célébrons la fête du Sacré-Cœur, et où l’intention mensuelle du Pape nous invite à trouver la consolation dans une relation personnelle avec ce Cœur, comment ne pas penser à la dernière encyclique du pape François, qui est comme son testament spirituel sur le Cœur de Jésus ? Laissons-nous habiter par quelques-unes de ses paroles.

 

L’importance du cœur

Dès l’introduction, François parle d’un cœur ouvert qui nous précède et nous attend (1) : oui le cœur de Jésus a été ouvert, transpercé par la lance du soldat sur la croix, comme s’il fallait que son amour en jaillisse pour inonder et désaltérer le cœur de l’homme.

Car le cœur humain a soif… Le Pape lui accorde une dignité ontologique, et affirme que toute aventure personnelle est celle qui se construit à partir du cœur (11). Mais dans le même temps il reconnaît que celui-ci est fragile et blessé… c’est dans le Cœur de Jésus que nous nous reconnaissons finalement nous-mêmes et que nous apprenons à aimer (30).

Aujourd’hui il est nécessaire de parler à nouveau du cœur, d’indiquer le lieu où toute personne… trouve la source et la racine de toutes ses forces, convictions, passions et choix (9).

 

Le Cœur de Jésus

Pour trouver cette source, nous voici invités à suivre Jésus dans l’Évangile : c’est là, dans ses innombrables rencontres, que nous est dévoilé l’amour de son cœur humain et divin.

Il est toujours à la recherche, toujours proche, toujours ouvert à la rencontre. Nous le contemplons s’arrêter pour parler avec la Samaritaine… rencontrer Nicodème… se laisser laver les pieds, sans honte, par une prostituée… dire à la femme adultère : ‘Je ne te condamne pas’ (35).

Pour nous permettre de contempler l’amour de Jésus, l’Église nous propose, outre l’Évangile, l’image de son Cœur qui a tant aimé… une image qui n’est pas un symbole imaginaire, mais un symbole réel qui représente la source d’où a jailli le salut de l’humanité (52).

 

Une source d’eau vive

Ce symbolisme de la source s’enracine dans une longue histoire…

Déjà le prophète Zacharie annonçait la fontaine ouverte pour David et les habitants de Jérusalem pour laver péché et souillure (95), fontaine dans laquelle les premiers Chrétiens ont reconnu le côté transpercé du Christ, à la suite de l’évangéliste saint Jean : De son sein couleront des fleuves d’eau vive (Jn 7, 38) (96-97). Dans le temps de l’Église, de nombreux saints ont recherché cet amour qui donne à boire, depuis saint Augustin jusqu’à la petite Thérèse ou sainte Faustine, en passant bien sûr par sainte Marguerite-Marie.

Son côté blessé, que nous interprétons comme son cœur, est rempli de l’Esprit Saint, et des fleuves d’eau vive proviennent de lui… car en buvant l’Esprit, nous buvons le Christ lui-même (102).

 

Réparer les cœurs blessés

Comment allons-nous, à notre tour, nous approcher de ce Cœur et lui rendre amour pour amour ?

La clé de notre réponse à l’amour du Cœur du Christ est l’amour du prochain (178). Le Pape nous encourage à être des missionnaires amoureux (209) qui sont une source pour les autres, désireux de réparer les cœurs blessés.

Le monde et l’Église ont besoin de cet amour gratuit de Dieu qui libère, vivifie, réjouit le cœurUn fleuve qui ne s’épuise pas … continue de jaillir de la blessure du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité (219).

 

Marie Dominique Corthier, Réseau Mondial de Prière du Pape France

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