Inégalités femmes-hommes dans le monde :
les chiffres-clés d’Oxfam France

avril 2024

Les inégalités entre hommes et femmes perdurent dans le monde entier, malgré des évolutions notables dans différents pays. Oxfam-France partage quelques chiffres-clés de 2021 qui permettent de mieux comprendre les enjeux.

 

Dans le monde, les hommes détiennent 50% de richesses de plus que les femmes

Ce chiffre est révélateur des inégalités économiques qui perdurent entre les hommes et les femmes, et résultent de choix politiques favorisant un modèle économique sexiste.  La Banque Mondiale observe notamment un manque d’encadrement juridique qui s’avère défavorable à l’inclusion économique des femmes. Elles sont moins protégées par la loi concernant leur rémunération, congé, maternité, entrepreneuriat, retraite, etc.

 

61% des personnes les plus pauvres sont des femmes

Et elles sont également minoritaires dans les postes conférents un pouvoir économique et politique : seulement 18% des ministres et 24% des parlementaires dans le monde.

 

L’écart salarial entre les hommes et les femmes est de 19% dans le monde

Et pouvoir exercer une activité professionnelle librement n’est pas encore un acquis universel : dans 24 pays, les femmes doivent obtenir la permission de leur mari ou tuteur légal pour pouvoir travailler.
Les femmes sont sous-représentées dans les postes qui confèrent un pouvoir économique et politique, mais sur-représentées dans les postes les plus précaires dont le secteur du soin dont elles représentent les deux tiers des travailleur.se.s.
100 pays n’ont encore aucune loi imposant une rémunération égale pour tout travail de valeur égale.
L’écart salarial s’explique aussi par le fait que les femmes sont amenées à travailler à temps partiel, seules 22% des femmes en âge de travailler le font à plein temps. La charge domestique qui leur est attribuée est trop importante.

 

Les femmes assurent plus des trois quarts du travail domestique non-rémunéré

Le travail domestique regroupe de nombreuses tâches (garde et éducation des enfants, tâches ménagères, cuisine mais aussi accompagnement des personnes âgées, handicapées ou malades). Ce travail, indispensable à nos sociétés et à nos économies, empêche 42% des femmes dans le monde d’avoir un travail rémunéré. Certaines femmes de communautés rurales passent 14 heures par jour au travail domestique, c’est cinq fois plus que les hommes.
En plus de ne pas pouvoir travailler, elles ne peuvent pas non plus étudier, se divertir ou même s’impliquer dans la vie politique de leur pays afin de faire évoluer la situation.

 

Deux tiers des analphabètes sont des femmes

129,2 millions de filles dans le monde ne sont pas scolarisées. Dès le plus jeune âge, la charge du travail domestique pèse sur elles. Si elles sont 91% à aller à l’école primaire, l’école secondaire est déjà moins accessible.
L’éducation diminue les taux de mariage forcé et facilite l’accès au monde du travail pour les femmes. Chaque année de scolarité supplémentaire augmente les revenus des femmes de 10 à 20%.

 

Un tiers des femmes a subi des violences physiques et/ou sexuelles au cours de sa vie

Ces violences ne sont toujours pas punies par la loi dans 31 pays. 67 pays ne considèrent pas les violences domestiques comme un crime. 43 pays n’ont aucune législation concernant la question du viol conjugal.
Les hommes ont dans certains pays davantage de pouvoir sur les choix de santé, de contraception, de vie sexuelle des femmes que celles-ci.
Le mariage forcé est une forme de violence parmi d’autres, 20% des femmes de 20 à 24 ans, ont été mariées ou en concubinage avant leur majorité.

 

80% des personnes déplacées climatiques sont des filles et des femmes

Les déplacements liés au réchauffement climatique font reculer les droits des femmes qui perdent leur autonomie. Dans de nombreux pays, il rajoute une charge supplémentaire au travail domestique que les femmes endossent, comme parcourir des kilomètres supplémentaires pour ramener eau et nourriture ou bois au domicile.
C’est également un risque supplémentaire pour les jeunes filles de devoir abandonner l’école pour aider aux  tâches domestiques croissantes.
Dans les pays en développement, les femmes représentent près de 50% de la main d’œuvre agricole. Mais seulement 13% de ces agricultrices possèdent les terres qu’elles cultivent.
Comme le soulignait Oxfam, si les femmes avaient les mêmes ressources et opportunités que les hommes, elles pourraient augmenter leur production de 30%, permettant alors de réduire le nombre de personnes souffrant de la faim de plus de 150 millions.

 

Inégalités femmes-hommes dans le monde : les chiffres-clés d’Oxfam France

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