Les jeunes et le discernement, quel accompagnement ?

Prions pour que nous apprenions à être toujours plus en mesure de discerner, pour choisir des chemins de vie et rejeter tout ce qui nous éloigne du Christ et de l’Évangile.

Dans un monde changeant avec ses multiples sollicitations ou modèles à suivre, il n’est pas toujours simple de faire des choix qui tiennent compte à la fois de ce que nous sommes, de nos désirs profonds, de nos compétences, et nous orientent vers une une vie réussie. Le pape nous invite ce mois-ci à demander dans la prière de progresser dans notre capacité à discerner, grâce à une relation profonde avec Jésus, pour entendre sa voix et choisir des chemins de vie qui nous rapprochent de Lui. Ainsi, le discernement devient un chemin spirituel pour reconnaître la présence du Seigneur dans nos décisions et poser des choix dans la docilité à son Esprit.

La vidéo de ce mois, de la chaine KTO, nous fait découvrir la pédagogie de la décision proposée aux étudiants des écoles d’ingénieurs fondées par les jésuites. Formateurs et étudiants témoignent de cette démarche qui donne des clés pour choisir un chemin de vie.

Après avoir entendu les différents partenaires de la pédagogie de la décision, je peux relever les points qui me semblent importants pour poser des choix en liberté et porteurs de vie.

Je peux aussi relire les témoignages de cette vidéo pour les laisser rejoindre ma propre expérience ou mes interrogations.

Grâce à son groupe de relecture, Augustin, étudiant, fait le bilan des six mois qu’il vient de passer en Amérique latine, un projet personnel qu’il a mûri pendant un an.

J’ai pris conscience de l’importance de se préparer  pour prendre une décision de partir à l’étranger. La plupart des gens partent seuls pour rencontrer des gens et ont tendance à s’ouvrir à l’imprévu mais c’est important de se connaître avant de partir, d’avoir quelques points de repère pour pas être complètement perdu. [Augustin, étudiant]

Au début ça les étonne, ils ne savent pas très bien ce qu’on attend d’eux et petit à petit ils comprennent que on est en train de leur apporter des moments de réflexion de recul. On est là, à côté d’eux, pas là pour les influencer, on les accompagne dans leur cheminement personnel. [Un formateur]

Avant j’étais plutôt du genre très organisée, très scolaire et très stricte très exigeante envers moi-même. Pendant mon entretien, mon accompagnateur m’a dit : quels sont tes projets, dis moi tous les rêves que tu as toujours eu et n’hésite pas à rêver. Donc j’ai été assez surprise de savoir que je me mettais déjà beaucoup de contraintes avant même d’avoir commencé un projet. Maintenant,  je suis dans un esprit où  j’essaie de comprendre ce que intérieurement je veux, ce qui ferait du bien. J’ai envie de faire quelque chose où je réfléchis sur moi où je peux continuer à apprendre à me connaître, à me développer pour devenir une personne meilleure. [Une étudiante]

Le discernement demande toujours un accompagnement,  tout simplement parce que je ne suis pas narcisse pour me regarde dans la glace : qu’est-ce que je suis beau. je suis appelé à être inséré dans la société et donc le regard des autres va m’aider à me construire , à me corriger dans la vie quotidienne. Je pense qu’il faut accepter sous un mode très large d’être accompagné. Les occasions d’être accompagné, il faut les saisir. En termes  chrétiens l’accompagnateur a  la mission de lire les signes de l’Esprit Saint et ça c’est très important. Ce n’est pas de dire tu dois faire ça ou ça, la réponse vient de l’accompagné. [Un prêtre]

Paul Dima, Réseau Mondial de Prière du Pape France