Ma modeste offrande quotidienne unie à la divine offrande du Christ portera du fruit

juin 2025

Par sa relation intime à Jésus, Hervé s’est ouvert à la compassion pour le monde. Sa prière et la modeste offrande quotidienne de ses journées lui donnent réconfort dans les situations douloureuses qu’il vit et l’audace de la compassion pour tous ceux qui sont dans la souffrance.

 

Un homme ne peut être insensible aux souffrances et aux drames vécus par ses semblables. Leurs cris résonnent à mes oreilles et me mettent souvent mal à l’aise. Je me sens bien démuni et j’ai quelques fois la tentation de ne pas entendre et de passer à autre chose.

Si mon cœur est troublé, je sais aussi que je peux trouver réconfort dans la prière et réconforter les autres en les rejoignant mystérieusement par la prière en Jésus. La deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens nous le rappelle : « Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu » (2 Co 1,3-4). C’est l’une des paroles que je prononce le matin en marchant lorsque je médite intérieurement un chapelet de louange (méditation du quatrième mystère douloureux).

 

Le Seigneur passe

J’ai fait l’expérience de cette consolation du Seigneur lors du décès de ma sœur à l’âge de 19 ans. Après avoir crié ma révolte : Pourquoi ?  Pourquoi ?, j’ai retrouvé la paix mystérieusement lors de la cérémonie de sépulture. Je ressentais à la fois une peine profonde et une joie inexprimable qui m’a conduit à aller vers les personnes présentes pour les remercier d’être venues. Le Seigneur était passé.

C’est pourquoi, quand la détresse touche un proche, je crois que le Seigneur peut lui apporter un réconfort. Ma relation de prière peut aussi me donner l’audace d’oser une parole, un geste de compassion. Cette force, je ne peux que la recevoir que du Christ qui s’offre chaque jour, pour moi et pour le monde, dans l’eucharistie. C’est ce que je dis à mon réveil, en communion avec mes frères et sœurs du réseau mondial de prière du Pape, en renouvelant ma prière d’offrande. Je redis mon désir de m’unir au cœur de Jésus en croyant que la vie humaine unie à celle de Jésus vaut la peine d’être vécue. Je redis que ma modeste offrande quotidienne unie à la divine offrande du Christ dans l’eucharistie va porter du fruit. Je m’en souviens au moment de l’offrande quand je participe à la messe en présentant les situations que je porte en moi.

 

Grandir en sainteté en devenant plus humain

M’unir au cœur de Jésus, c’est Lui dire que j’ai besoin de grandir en sainteté en devenant plus humain. Comme Lui, je suis invité à pleurer la mort d’un ami, à pleurer sur Jérusalem, à être pris de pitié devant les foules fatiguées et abattues comme des brebis sans berger….prendre du temps pour faire œuvre de miséricorde. En bref, « être avec » plutôt qu’ « être ailleurs ». Je suis invité à vivre cet amour de compassion dans mes engagements : le mariage, la famille, l’association chemin d’espoir ou encore le parcours Alpha. Ecouter, essayer de comprendre l’autre pour prononcer une parole ajustée à la situation vécue, bénir, encourager, oser un geste …voilà le chemin que j’emprunte. Dans ma mission d’organiste, j’aime particulièrement le moment d’improvisation après le chant de  communion où j’essaie d’introduire le silence du cœur à cœur avec le Seigneur où Dieu fait son œuvre de guérison.

Nous sommes tous en chemin et l’intention du Pape pour le mois de juin nous le rappelle.

Le prophète ne disait-il pas également que « le cœur de l’homme est compliqué et malade, qui peut le connaître ? » (Jr 17,9). Aussi, est-ce bien une grâce que je dois demander au Seigneur d’élargir mon cœur aux dimensions de l’autre et du monde.

Hervé, Réseau Mondial de Prière du Pape France

Partager cet article sur vos réseaux