Quand le travail donne sens à la vie
mai 2025
Prions pour que le travail permette à chacun de s’épanouir, aux familles de vivre dans la dignité et à la société de devenir plus humaine.
Souvenons-nous il y a cinq ans, la pandémie du Covid avait brutalement interrompu le travail en de nombreux secteurs. Alors que la vie sociale et individuelle était menacée, nous avons vu des élans spontanés de soutien et de reconnaissance pour celles et ceux qui, par leur travail, maintenaient les secteurs nécessaires à la vie individuelle et collective. Les médias avaient relayé les musiques dans les squares et les applaudissements aux balcons pour saluer les soignants et autres travailleurs, comme pour se rassurer et manifester que la vie pouvait continuer, malgré l’épreuve. Cinq ans plus tard, il semble que la vie a repris son cours, le plus souvent comme avant, et la promesse d’un monde plus solidaire n’a pas été à la hauteur du renouveau espéré.
Pour maintenir cette espérance, l’intention de ce mois nous demande de porter par notre prière une attention particulière pour que le travail puisse servir trois dimensions essentielles : permettre à chacun de s’épanouir, offrir aux familles une vie digne et construire une société plus humaine.
Un reportage vidéo de France 3 Hauts de France rend compte de l’action d’une entreprise de formation et d’aide à l’insertion par le travail. Depuis 30 ans, elle a permis à des milliers de personnes, femmes et hommes, d’exercer un métier qui leur redonne dignité, pour elles et pour ceux qu’ils accompagnent.
Après avoir vu ce reportage, je suis attentif à ce que je ressens : je peux écrire les mots pour dire ce qui me touche ou m’interroge.
Dans cette vidéo, quel surcroît de dignité je vois se faire avec le retour au travail des professionnels et pour leurs destinataires ?
Je peux aussi laisser résonner en moi quelques-unes des paroles de ce reportage.
M. Collet : Alizeta, elle est comme ça ! Elle vient, j’ouvre la porte, c’est le sourire.
Alizeta : J’adore ce métier, le plaisir d’apporter de la joie. Quand je vois leur visage s’illuminer quand je suis là, ça me fait du bien. On ne finit jamais d’apprendre, c’est toujours quelque chose de plus qui vient s’ajouter. Parfois on croit connaître mais on apprend toujours quelque chose. On devient très proche, comme un membre de la famille.
Jean-Marc accompagne une fois par semaine en voiture des personnes âgées pour les courses. Il connaît par cœur leur liste des courses. Ce contrat d’insertion est pour Jean-Marc un retour en douceur dans le monde du travail. Après des années sans emploi, il apprécie sa nouvelle mission.
Ça rejoint ce que je faisais pour mon père, les courses, les repas. Ça donne le moral. On a une activité, on n’est pas chez soi sans rien faire.
Jean-Marc et Alizeta sont les figures de l’ombre de notre société, mais des figures bienveillantes et surtout nécessaires pour rompre l’isolement des personnes les plus vulnérables.
Paul Dima, Réseau Mondial de Prière du Pape France